Depuis 1945, la PMI (Protection maternelle et infantile) a bien changé. Ses missions se sont étoffées : prévention, accompagnement, soutien à la parentalité… Et pourtant, son nom, lui, est resté figé dans le temps. Aujourd’hui, il apparaît comme flou, daté, et genrée.
C’est ce décalage qui a interpellé Illona, responsable communication, et Océane, apprentie chargée de projet à l’Agence Kalía. En tant que jeunes citoyennes, elles se sont demandé : “Aurions-nous fait confiance à un service qui se nomme ‘Protection maternelle et infantile’ ?”
Pour creuser le sujet, elles ont lancé une enquête à l’été 2024. En recueillant les points de vue de professionnel·le·s de la PMI, de familles usagères et de citoyen·ne·s, leur objectif était clair : questionner la pertinence de ce nom et explorer la piste d’un changement.
Les résultats marquants
- 10% des répondant·e·s de la population générale associent spontanément la PMI à ses missions de prévention, révélant une réelle confusion sur sa vocation.
- 40% des familles usagères perçoivent la PMI avant tout comme un service de protection de l’enfance, reléguant la prévention et le soutien parental au second plan.
- 91% des professionnel·le·s estiment qu’un nom plus clair et explicite permettrait de mieux refléter leurs missions et d’attirer davantage de familles.
Un nouveau nom, pour une nouvelle dynamique
Changer le nom de la PMI n’est pas un simple ajustement sémantique, c’est une nécessité stratégique. Les résultats de cette enquête mettent en évidence l’inadéquation criante entre le nom actuel et les missions réelles de la PMI, ainsi que les attentes des familles usagères et des professionnel·le·s.
Maintenir l’appellation actuelle, c’est entretenir des incompréhensions, des méfiances et une image genrée qui ne reflète plus la diversité des familles ni l’évolution des besoins sociétaux.
Le nom actuel « Protection maternelle et infantile » limite la compréhension des missions et affecte la confiance des familles usagères.
Un nouveau nom, accompagné d’une démarche participative, permettrait de moderniser l’image de la PMI, d’améliorer son accessibilité et de valoriser son rôle central dans le soutien aux familles.
Ne pas agir maintenant, c’est risquer de voir la PMI rester prisonnière de représentations obsolètes.
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